30/11/07

Mezzi della scienza e pretese della letteratura


"La voluntad, el deseo de vivir, es tan fuerte en el animal como en el hombre. En el hombre es mayor la comprensión. A más comprender, corresponde menos desear. Esto es lógico, y además se comprueba en la realidad. La apetencia por conocer se despierta en los individuos que aparecen al final de una evolución, cuando el instinto de vivir languidece. El hombre, cuya necesidad es conocer, es como la mariposa que rompe la crisálida para morir. El individuo sano, vivo, fuerte no ve las cosas como son, porque no le conviene. Está dentro de una alucinación. Don Quijote, a quien Cervantes quiso dar un sentido negativo, es un símbolo de la afirmación de la vida. Don Quijote vive más que todas las personas cuerdas que le rodean, vive más y con más intensidad que los otros. El individuo o el pueblo que quiere vivir se envuelve en nubes como los antiguos dioses cuando se aparecían a los mortales. El instinto vital necesita de la ficción para afirmarse. La ciencia entonces, el instinto de crítica, el instinto de averiguación, debe encontrar una verdad: la cantidad de mentira que es necesaria para la vida. ¿Se ríe ested?". Cito dall'edizione Alianza del 1967 (p.132).



"La volontà, il desiderio di vivere, sono forti tanto nell'animale quanto nell'uomo. Nell'uomo l'intelligenza è superiore. A un magggiore sviluppo dell'intelligenza, corrisponde un affievolimento del desiderio. Questo è logico, e possiamo riscontrarlo nella realtà. Il gusto della conoscenza si manifesta negli individui che compaiono al termine di un processo evolutivo, quando l'istinto di vita tende a indebolirsi. L'uomo, per il quale conoscere è una necessità, è come la farfalla che rompe la crisalide per morire. L'individuo sano, vivo, forte non vede le cose come sono, perché ciò non gli conviene. Rimane prigioniero di un'allucinazione. Don Chisciotte, al quale Cervantes volle dare una connotazione negativa, è un simbolo dell'affermazione della vita. Egli vive più di tutte le persone sensate che lo circondano, vive di più e con più intensità degli altri. L'individuo o il popolo che desidera vivere si avvolgono di nubi come gli dei antichi quando apparivano ai mortali. L'istinto vitale ha bisogno di finzione per affermarsi. La scienza, dunque, lo spirito critico, quello di verifica, deve scontrarsi con una verità: la quantità di menzogna che è necessaria alla vita. Cosa fa, ride?"

Da libero tradimento di Stefano Frasca

20/11/07

Phronèsis et citoyenneté chez Arendt : indications pour l’Europe en construction ?

Essence du politique et phronèsis: L'essence du politique, selon H. Arendt, implique l'exercice soutenu du jugement de phronèsis tant par les hommes politiques que par les citoyens. En ce sens, la construction de l'Europe exige éminemment, par l'ampleur de ses enjeux, l'exercice d'un tel jugement, à tous les niveaux, du simple citoyen aux gouvernants. A l'heure où les instances européennes adoptent une constitution pour l'Europe, il convient de formuler le plus précisément possible la signification et la portée de cette exigence pour circonscrire les conditions pratiques de sa réalisation, particulièrement dans le cadre de la construction de l'Europe. L'étude de la pensée arendtienne du politique, et plus précisément du jugement politique (exercice de la phronèsis), peut se mettre à l'épreuve des questions politiques prioritaires sur l'ordre du jour de nos démocraties. En pesant les conceptions arendiennes, le projet approfondira dans ses implications concrètes l'idée que le politique - s'entendant ici nécessairement dans son essence démocratique de rapports entre concitoyens libres et égaux - à mettre en oeuvre en Europe et en vue de l'Europe doit se comprendre comme espace public européen d'exercice de la phronèsis.

L'art et le politique: Les analyses d'Arendt suggèrent avec force la nécessité de l'art et de la culture pour la constitution et le maintien d'un monde commun, lieu et condition de possibilité du jugement politique (phronèsis), d'un espace public partagé par des citoyens agissant et échangeant des paroles, égaux en droits et affirmant leur singularité dans l'exercice d'une vie proprement démocratique. L'art et la culture, dans leur durée tout d'abord, incarnent la mémoire d'un monde commun, rôle essentiel dans une civilisation.
La question politique de l'exercice de la phronèsis (ou du jugement politique) rejoint ici une autre problématique très actuelle, celle de l'art contemporain. Pour poser la question brutalement, quel art contemporain peut remplir cette fonction d'assurer la réalité d'un monde partagé et de transmettre sa mémoire s'il n'y a plus d'oeuvres comme on le proclame assez souvent aujourd'hui ? Il s'agit ici d'une interrogation de philosophie de l'art et de la culture et c'est à une véritable phénoménologie et herméneutique de l'art qu'il conviendra de se livrer s'il l'on veut avoir la chance de répondre à la question. En d'autres termes, pour comprendre quelles sont les conditions de possibilité d'un monde commun européen, il faudra réexaminer l'héritage culturel à la fois commun et diversifié qui façonne une manière d'identité plurielle européenne, afin de comprendre sur quoi elle repose et d'évaluer plus précisément sur quoi elle pourrait encore reposer à l'avenir, à quelles conditions elle pourrait se renforcer et éviter de s'éparpiller, par exemple, à la suite d'un élargissement mal préparé auprès des populations citoyennes.